European University Institute Library

La revanche du nationalisme, néopopulistes et xénophobes à l'assaut de l'Europe, Pierre-André Taguieff

Label
La revanche du nationalisme, néopopulistes et xénophobes à l'assaut de l'Europe, Pierre-André Taguieff
Language
fre
Bibliography note
Includes bibliographical references (pages 263-303)
Index
no index present
Literary Form
non fiction
Main title
La revanche du nationalisme
Oclc number
905835558
Responsibility statement
Pierre-André Taguieff
Sub title
néopopulistes et xénophobes à l'assaut de l'Europe
Summary
Depuis le milieu des années 1980, les formations politiques dites populistes ou néopopulistes de droite, sans perdre leur dimension protestataire et anti-élites, sont devenues de plus en plus identitaires, anti-européistes et anti-immigrés. On peut y voir l'apparition de nationalismes non classiques, qui ont substitué aux visées expansionnistes ou impérialistes des préoccupations défensives ou conservatrices, centrées sur la préservation des identités collectives supposées menacées. Dans ces nouvelles mobilisations nationalistes qui séduisent de plus en plus de citoyens, l'orientation xénophobe est moins politique que culturelle. L'ennemi principal n'est plus le pays voisin, rival menaçant, mais l'ensemble des forces et des flux censés mettre en péril les manières de vivre, de penser et de sentir des citoyens de telle ou telle communauté nationale. C'est à ce titre que l'américanisation ou l'islamisation des moeurs sont dénoncées. Loin d'avoir mis fin aux mobilisations nationalistes, la construction européenne et la mondialisation sont devenues les principales causes de ces réactions nationalistes non prévues par les experts. Cette évolution de nombreuses formations politiques vers une nouvelle forme de nationalisme, un néonationalisme idéologiquement compatible avec le néolibéralisme comme avec le social-étatisme (l'Etat-providence), a été masquée par le style populiste de leurs leaders, pratiquant l'appel au peuple contre le système ou les élites dirigeantes, ainsi que par un étiquetage polémique consistant à les inclure dans la catégorie diabolisante d'±extrême droite¿, interdisant toute analyse fine et non biaisée de leurs conditions d'apparition, de leurs traits distinctifs et des facteurs de leurs succès électoraux. Il est contre-productif de dénoncer ces formations politiques comme anti-démocratiques, alors que la plupart d'entre elles exigent plus de démocratie et d'engagement civique que n'en permettent aujourd'hui les démocraties représentatives, minées par l'érosion de la confiance entre gouvernants et gouvernés. S'il est légitime de s'interroger, non sans inquiétude, sur cette grande vague national-populiste qui balaie l'Europe depuis une trentaine d'années, il faut aussi reconnaître que la séduction croissante de ces mobilisations idéologiquement nationalistes et rhétoriquement populistes constituent un défi pour tous les citoyens soucieux de revivifier la démocratie sans restreindre le champ des libertés individuelles.--, Provided by Publisher
Classification
Mapped to

Incoming Resources